Jean-Pierre Petit

OVNI, le voile se déchire

Albin Michel

Sortie d'ici la fin 2002

                                                                                                                      10 juillet 2002

Les ovni ? Je n'en avais pas parlé depuis 1995, depuis la parution du "Mystère des Ummites". Cela fait plus se sept ans. Pourquoi ce silence ? Ma foi, je n'ai pas de raison toute prête à fournir. Disons que cela s'est passé ainsi. Je crois que ce qui m'avait le plus traumatisé c'étaient les dernières émissions de télévision auxquelles j'avais participé. Dans l'une d'elle j'ai été confronté à des "ufologues-savants" et je me suis tellement ennuyé que j'ai failli m'endormir. Vraiment.....

Pendant toutes ces années j'ai continué à informer le petit groupe de fidèles constituant l'association GESTO. C'est une association que nous avions créée en 1987, Perrin de Brichambaut et moi. Selon les statuts celle-ci s'intitule Groupe d'Etude Scientifique des Traces Associées au Phénomène Ovni. Tout y était, pensions-nous, sauf que si vous examinez les initiales vous verrez c'était déjà pris.

J'ai pondu un nouveau livre. La presse n'en parlera pas, pas plus qu'elle n'a parlé des trois ou quatre livres précédents. Ca n'a pas beaucoup d'importance puisque, dans les faits, quelques milliers d'exemplaires arrivent à se vendre par simple bouche à oreille me dit mon éditeur, Albin Michel. Je finis ce nouvel ouvrage. Je le peaufine, j'améliore des illustrations. Il y en aura beaucoup. Sortie à l'automne, en principe. Je ne vais pas tarder à rendre ma copie. Je suis content parce que j'ai l'impression d'apporter une réponse. Cela parait incroyable après toutes ces années d'incertitudes mises bout à bout. Ces vingt cinq années ont passé comme un éclair. Quand on achète un magazine consacré au sujet on y trouve une sorte de rétrospective, un "musée de l'ovni", on se promène dans les années cinquante dans une ambiance merveilleusement rétro et où la soucoupe Avrocar ressemble à une vieille Buick.

En 1999 l'association COMETA, présidée par un ancien pilote, le général Denis letty, retraité, a sorti un plaquette arborant un titre fracassant "Les OVNI et la défense, à quoi devons-nous nous préparer ?". Quand je repense à cela je songe au roman de Dino Buzatti "le Désert des Tartares", et au film superbe qu'on a fait à partir de ce roman. Nous attendons dans la forteresse la venue des "Tartares". Les hommes ont l'arme au pied, les officiers devisent gravement. Les gens du groupe SETI scrutent le cosmos avec des cylindres de carton. A l'horizon la chaleur fait danser les images et certains imaginent y trouver des formes fugitives. L'ufologue-savant prêche la plus grande prudence. Pour mieux faire il roule avec le frein à main.

Les responsables vieillissent, grisonnent ou se déplument, mais les discours ne changent pas. Des ufologues tempêtent contre cette affaire Ummo qui les déconcerte. Ils vont chercher ici où là des signes infaillibles que tout cela est bien terrestre et cela les rassure, semble-t-il. Si je consulte mon générateur de mot, le Logotron, que j'ai inventé en 1977, un dimanche pluvieux, je vois apparaître un mot qui me semble convenir :

butyrocinèse

de butyros, le beurre et kinesis, le mouvement. Les ufologues pédalent dans la margarine. Les officiels de l'ovni publient une plaquette "déposée sur les tables du premier sinistre et du président de la république". Le public se jette sur ces feuilles. Soixante dix mille exemplaires s'envolent sur les plages mais la montagne accouche d'une souris. Il est facile de démonter les rouages de cette prose. A un endroit il est écrit "personne n'ayant jamais vu ou entendu fonctionner un système de refroidissement d'ovni il est possible que ces machines ne soient conçues que pour ne fonctionner que pendant un temps limité". Insondable profondeur de l'analyse. Vertige des suggestions proposées : "renforcer les moyens du SEPRA". Impressionant d'audace.

Un contrat ayant été passé entre l'association et le groupe assurant la diffusion de la plaquette, celle-ci en retirera quelques subsides. De quoi se réunir, hocher gravement la tête.

Un peu plus tard des gens reçoivent une invitation, des gens "triés sur le volet" sont conviés à assister à la projection d'un film, au sénat. Il est précisé qu'il faut être être à l'heure, car "les premières minutes sont capitales". Quand je repense à ce film, le fou-rire me saisit. Combien de séquences où le caméraman, n'ayant pas grand chose à filmer, a inscrit sur sa pellicule des images de camions roulant à vive allure sur les Highways américaines. Il y a d'autres plans où deux personnages se passent et se repassent gravement un plateau de fromage. C'est du Woody Allen.

Et pourtant j'ai titré "OVNI, le voile se déchire". Vous imaginez bien que si j'ai mis un titre pareil c'est que j'avais mes raisons. Oui, le voile se déchire, et bien. L'ensemble de l'Europe s'apprête à plonger dans le ridicule le plus complet. Je dis bien l'ensemble des pays européens, France, Angleterre, Allemagne, Italie, etc....

Les Américains, mes amis, nous ont couillonnés jusqu'au trognon. Je leur tire mon chapeau. On les croyait lourdingues, eh bien pas du tout. C'est nous qui nous sommes faits rouler dans la farine. J'ai bien ri, dans ce colloque où j'ai découvert le pot-aux-roses, dans une station balnéaire anglaise en plein mois de janvier. J'ai pensé à ces pauvres Français, à ces pauvres Anglais, etc. largués, grugés par les yankees pendant un demi-siècle. L'addition arrive, elle traverse l'Atlantique et va être comme lui salée, très salée. On a toutes les preuves. Des preuves techniques, évidemment. Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps. En 1947 les Américains ont été confrontés à des preuves concrètes, qui leur ont ôté toute incertitude concernant l'origine de ces fameux ufos. Evidemment, le résultat n'a pas été grandiose au plan humaniste. Mais rassurez-vous, si la même chose était arrivé dans un pays d'Europe, les réactions auraient été identiques. Ah, les ovni existent donc ! De plus ils ne viennent pas de chez nous. Ce ne sont même pas des Russes. Ils ne sont quand même pas si petits, avec des têtes pareilles. Donc cela vient d'ailleurs. Les pilotes de ces étranges machines, ou des celles qui les portaient en leurs flancs, puisque l'engin récupéré était une navette hypersonique, non une nef interstellaire, avaient donc franchi des distances se chiffrant en dizaines d'années lumière. Donc ils possédaient un savoir, à analyser, à comprendre, avec lequel on pourrait sans faire..... des armes nouvelles.

On décida un black out total. Pas question de partager ce gâteau-là avec d'autres pays. On fait donc deux choses. Des recherches sont entreprises, maladroitement sans doute dans les débuts, mais à un niveau de secret que personne ne pourrait sans doute imaginer. L'aire 51 sera au coeur de cette affaire-là. Elle a même été conçue pour cela. A l'autre bout de la chaîne on désinforme, à tour de bras, à tour larigot. Et ça marche, au delà de toute espérance. Les premiers complices sont les scientifiques eux-mêmes.

Imaginez que le Christ soit revenu sans crier gare, avec quelques anges, aux commandes d'un engin qui malheureusement se plante (Le Christ a perdu la main), dont les débris par exemple provoqueraient des miracles, permettraient de guérir les maladies les plus incurables. Imaginez qu'on n'ait pas envie que ça se sache. Quel serait l'auxiliaire le plus efficace d'une désinformation bien orchestrée ? Le Vatican, probablement

La religion moderne s'appelle la science. Le dieu dominant est le hasard. S'il vivait encore, Fermi et son célèbre paradoxe serait le pape de notre savoir.

    - Mais où sont-ils ?

Est-ce que vous avez vu le film Mash ? Au début du film quelques personnages, les médecins d'une antenne médicale au Viet-Nàam, attendent un hélicoptère amenant les blessés. Ils regardent tous dans la même direction, se servant de leurs mains comme pare-soleil. On entend le bruit de l'appareil et celui-ci arrive... de la direction opposée.

Les ovni sillonnent inlassablement nos cieux et tout le monde s'en fout. En France, on a tellement désinformé que la marche arrière s'avère impossible. On a tellement eu peur de l'ovni qu'il n'y a plus personne pour gérer ce fichu problème. Il n'y a pas un scientifique qui oserait risquer un orteil dans une affaire aussi pourrie. Dans ce contexte les appels vibrants de certaines personnes dans le rapport COMETA ont quelque chose de pitoyable.

- Oui, nous vous avions dit pendant des décennies que tout cela c'était de la blague. Eh bien non, en fait c'est très sérieux. Rejoignez-nous, oublions le passé et travaillons main dans la main et tournant ensemble nos regards vers les étoiles.

Mais c'est trop tard. Le ridicule s'est installé, durablement. L'opération de discrédit a totalement échappé à ses auteurs, est devenue irréversible. Alors, dans ce contexte, qui s'amuse ? Ceux qui ont cueilli "les fruits de l'ovni", les Américains. Et alors là, mes amis, vous n'imagineriez pas. La clef s'appelle "MHD". Au début des années soixante-dix la désaffection a été quasi-planétaire, sauf dans deux pays : les USA et l'URSS. Aux USA cette MHD s'est enfoncée dans des abysses de secret, au Lawrence Livermore Laboratory, à Sandia, et dans l'aire 51. Rien, vous m'entendez, rien n'a transpiré pendant des décennies. Mais comment, me direz-vous, conserver intacte une telle chape de secret ? C'est simple : en désinformant. Je cite un exemple. Les Américains se lancent dans la propulsion sous-marine à coup de MHD. Alors sort le film "Octobre Rouge" avec Sean Connery. Le sujet est dès lors "folklorisé". Si quelqu'un s'imaginait que des recherches puissent avoir un semblant de réalité, quelqu'un s'écrirait aussitôt "bien sûr, ça ressemble au film". Et le tour est joué. Les voyages interstellaires ? Tout le monde sait que c'est "Startrek". Les extraterrestres ont les oreilles de monsieur Spok ou ressemblent à Yoda, le gnome de la Guerre des Etoiles. A moins que ça ne soit Dark Vador. En envahissant l'imaginaire des gens le sujet écrase tout sens critique.

Des preuves, des faits, vite ! De quoi nous parlez-vous ?

D'accord... d'accord. Qu'est-ce que vous diriez, par exemple, d'une torpille américaine MHD qui, en 1980, filait à 2000 km/h. La source d'énergie ? Un propulseur fusée, couplé à un générateur MHD. Le rendement est excellent parce que la température dans la tuyère est fantastique : elle dépasse les trois mille degrés. A une telle température le césium crache des électrons libres à tout vat. Mais comment est-ce que tout cela peut tenir, à de telles températures ? Simple : la durée de vie de la torpille est de six secondes. Elle peut parcourir une peu plus de trois kilomètres. Mais ça suffit pour "sècher" la plate-forme sous-marine de tir de l'adversaire. Les stratèges français découvrent avec stupeur ce concept de torpille "hypervéloce". Les yanks ont aussi des sous-marins MHD qui dépassent les mille kilomètres à l'heure sous l'eau. Ils ont un air de famille avec celui que vous avions montré à Gilbert Payan et aux gens de la DRET, en visite dans notre laboratoire, une simple cave de 4 mètres sur 4, en 1977.

Mais les Américains ont aussi escaladé le ciel. Ils ont un hypersonique qui vole à dix mille kilomètres à l'heure et à soixante kilomètres d'alttitude. Enfin, si on peut appeler cela voler. En fait ce successeur du SR-71 est un appareil qui décolle par ses propres moyens, escalade l'atmosphère à vitesse hypersonique puis se satellise à l'aide de fusées. Sa distance franchissable devient alors infinie. Mais le plus joli est qu'il opère alors sa rentrée à 28.000 k/h sans bouclier thermique ou avec un "bouclier MHD". C'est fantastiquement astucieux. On trouvera tous les détails dans les annexes. L'oeuf de Colomb sera fourni avec le livre, plus la façon de l'écraser pour qu'il reste debout, bien droit sur son cul, comme je suis tombé sur le mien en découvrant tout cela en janvier 2001.

Comment ne pas se cramer le bout du nez en pénétrant à Mach 12 dans l'air, fut-il glacé ? En créant eu bord d'attaque une décharge électrique, elle même donnant naissance à un coussin de plasma protecteur. Ce ne sont plus des avions. Ces "surfers d'argent" sont environnés de gaz ionisés. Les successeur du SR-71 est un satellite espîon qui peut virer en s'appyant sur les hautes couches atmosphériques, comme un surfer. Excellente furtivité, excellente défense contre les tirs lasers, les canons à électrons, les armes à micro-ondes.

Les stratèges français froncent les sourcils comme leur ancêtres à qui on avait soumis, en 1900, un engin nommé "maitrailleuse".

- Cette machine consomme autant de munition qu'un bataillon. C'est irréaliste. Comment voulez-vous alimenter un tel goufre ?

Moi, tout cela me fait sourire. Les Américains sont les maîtres du monde ? Et alors, la belle affaire ! En vérité c'est moins dangereux que quand ils étaient deux, quand, à l'Est, Brejnev jouait avec sa force de frappe à lui. Si une seule puissance domine le globe, croyez-moi, c'est moins dangereux, même si ce sont des JR Ewing. Et ce sont des JR Ewing. Mais nous ne valons guère mieux. Du temps de de Gaulle notre politique Africaine était grâtinée. Nous vendons des sous-marins aux Pakistanais et Dieu sait quoi encore. C'est bien nous qui avions fourni "Osirak", le premier réacteur nucléaire de Saddam, aux Irakiens.

Fermons le banc.

Comment, dirons certains, peut-on garder des choses secrètes aussi longtemps ? Vous voulez un exemple concret ? Prenez le F-117A. Ce bac vol depuis 1977. Opérationnel en 1983, à la base de Tonopah, spécialement créée pour lui. Révélé à la grande presse en 1990 pour essayer en catastrophe de dégonfler la vague belge. Vous vous rappelez de la couverture de Science et Vie : "l'OVNI, c'est lui !".

Sincèrement, qui en 1977 aurait pu imaginer qu'un tel fer à repasser puisse voler ? Il faut se rendre compte que si cet appareil a fait son premier vol en 1977 c'est qu'il avait été au minimum conçu, imaginé au début des années soixante-dix. Vous savez peut-être que ce monstre a été testé entièrement de nuit. Il n'y a eu aucun vol diurne jusqu'en 1990, pendant treize années. Quand en 1983 la base de Tonopah a abrité la première escadre opérationnelle de F-117A les hangars abritaient deux types d'avions. Ceux-là et des "avions d'entraînement" des T33 et des Corsair II. Les pilotes qui allaient draguer les filles dans la ville voisine arboraient des blousons avec de beaux insignes sur lesquels s'inscrivait les emblèmes de la 83° escadre de chasse. Vous n'imaginez quand même pas que les F-117A étaient dessinés sur ces macarons ? Il y a eu deux crashes. Immédiatement les américains ont enlevé les débris et installé des fausses épaves, prévues à cet effet de longue date.

Etrange appareil, quand même. Regardez ce dessin. Il est fantastique, non ? Est-ce que vous vous imaginez en 1970 dessinant un "piège" pareil ?

Tout le monde sait maintenant que ce système de facettes permet de réfléchir les ondes radar dans toutes les directions sauf dans celle du radar émetteur lui-même et que l'objet qui fixe la signature de l'appareil est ... le casque du pilote ! Le F-117 a la réputation d'avoir une "surface équivalente radar" de la taille d'une balle de tennis.

Le F-117 A est maintenant un ... vieil avion. Il est dépassé. Par quoi ? Par des appareils qui mettent en jeu une "électro-aérodynamique" et qui seront connus de public en 2015 ou en 2020. Même décalage.

Continuons ce jeu. Supposons que le B2 ne soit pas le B2 qu'on croit.

Officiellement, c'est un bombardier subsonique. A l'aube du troisième millénaire, ce retour aux vertus du subsonique, vous trouvez cela normal ? Les entrées d'air du F-117A sont pourvues de "persiennes" (ça sera expliqué dans le livre et c'est bête comme chou) qui permettent de laisser entrer l'air (celui-là est un authentique subsonique) mais de renvoyer les ondes radar vers le haut. Il n'y a pas un tel système dans le B2. Il n'est pas constitué de facettes. Bref, à moins de posséder une "peinture magique", brevet Peter Pan, ce truc n'est pas furtif pour un sou. De plus ses réacteurs crachent leur gaz chaud sur le dessus. Quand on le regarde d'en bas : faible signature infra-rouge. Mais depuis l'espace ? De là on le voit gros comme une maison. Alors un officier décroche un téléphone en disant

- Il y a une bande de B2 qui sont en approche. Le satellite infrarouge les a détectés.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Mettez-les moi au tapis.
- Avec quoi ?
- Faites à l'économie. Comme ce sont des subsoniques, utilisez des vieilles sol-air de récup, ça suffira. Le satellite infra-rouge assurera le guidage (il y a des bombes guidées par satellite).

On continue à jouer ?

Les yanks avouent avoir construit vingt et un B2 à un milliard de dollar pièce. Sacrément cher pour des subsoniques. Et si ces B2 qu'on vous montre n'étaient pas les vrais ? Si les vrais volaient exclusivement de nuit ? Même structure interne, pratiquement la même forme avec le même bord de fuite en zig-zag (pourquoi cette forme? Explications dans le livre à paraître).

Imaginez que dans les vastes hangars où on remise les B2 se trouvent ces leurres et "les vrais". Mais alors, ces B2-bis, comment fonctionnent-ils ? On a un témoin, un journaliste aéronautique français, qui en a vu un évoluer au dessus de la base Edwards en octobre 1997. Il était trois heures du matin. Il n'a pas fait de photo mais a fourni ce dessin, montrant ce qu'il a vu :

En bouts d'aile : feux de position. Les feux en triangle : phares d'atterrissage fixés sur les jambes de train. Quid de ces barres lumineuses sur les bords d'attaque en face des entrées d'air ? Des lumières "fixes". Eclairage de zones de condensation par la lumière des phares ? Non, la base Edwards est en plein désert Mojave. C'est sec comme de l'amadou.

Alors ?

Alors : plasma. Contrôle MHD des entrées d'air de ce "vrai B2", vu de dessous, dont les moteurs, logés dans les ailes (c'est pour cela qu'elles sont si épaisses) n'ont peut être même pas de capotages. Voici d'ailleurs à quoi pourrait ressembler ce "vrai B2".

Plus furtif, tu meurs. L'aile est épaisse, mais en configuration de vol hypersonique lamachine crée des décharges électriques sur tout le bord d'attaque et sur tout le bord de fuite. Cela diminue son "épaisseur relative". D'où sa flèche modérée (la vertu première de l'aile en flèche et de diminuer l'épaisseur relative du profil). Mais d'où viendrait l'énergie pour créer ces décharges haute tension ? C'est ça l'astuce fantastique. Du gaz, de l'air lui-même, où du gaz d'échappement de tuyère. A ces basses vitesses l'ionisation d'un "générateur MHD pariétal" (modèle JPP 1977) pourrait être créé par une source de micro-ondes. Mais à plus haut altitude la basse pression fait que ça n'est plus nécessaire. De plus l'effet Hall donne ces fortes tensions.

Allez au ministère des armées. Demandez s'il y a un ingénieur qui pourrait vous expliquer ce qu'est l'effet Hall. Même question à poser à l'ONERA, Office National d'Etude et de Recherche en Aéronautique. Vous ne trouverez personne. La MHD est une science perdue. J'en suis le dernier survivant en Europe depuis 25 ans. En un quart de siècles les connaissances "ses dissolvent". J'en ris dans ma barbe. A moins que l'ufologue Gildas Bourdais connaisse l'effet Hall. Tout est possible, après tout.

C'est pour cela que les "B2" coûtent un milliard de dollars pièce. Celui qui coûte cher ça n'est pas celui qu'on montre, mais son frère jumeau, celui qui n'aime pas la lumière du jour, la "veuve noire".

Le "vrai B2", mes amis, est un hypersonique capable d'opérer à 20.000 km de sa base sans être ravitaillé, volant à 10.000 km/h et à 60 km d'altitude. Les 21 B2 qu'on montre ne sont que des leurres. Vous me direz :comment faire face à la consommation de kérozène liée à la fantastique traînée d'onde à un tel nombre de Mach ? Réponse : Vous avez raison de soulever la question. "Le vrai B2", bombardier antipodal", vole sans créer d'onde de choc, comme la navette récupérée à Roswell en 47. Parce que les décharges électriques modifient la valeur locale de la vitesse du son et qu'un système de forces J x B régule soigneusement vitesse et pression partout. Alors, à une vitesse aussi fantastique mais dans cet air ultra-raréfié il consomme moins qu'un liner ordinaire.

Hénaurme ? Certes. Mais le F-117A et la bombe d'Hiroshima étaient aussi des trucs énormes. Si les américains avaient dit "nous détenons une bombe de la taille d'un engin normal qui peut détruire une ville" personne ne les aurait crus.

      - Faites-nous une démonstration !

Ils l'ont fait.

Il n'y a pas que cela. Les yanks maîtrisent aussi la synthèse massive d'antimatière. Ils savent doper des mini-bombes, les "bucky balls" d'infimes quantités d'antimatière. Taille d'une balle de golf, bouclier thermique compris. Puissance unitaire : 40 tonnes de TNT. propre, pas d'hiver nucléaire. Les yanks en ont assez pour raser la Chine, en cas. En descendant la puissance à une tonne de TNT on pourrait à la limite concevoir des armes à antimatière de la taille d'un plomb de chevrotine tirable avec un lance-pierre assez puissant.

Les Américains meurent d'envie d'aller vitrifier Ben Laden dans ses sous-sols ou les ingénieurs de Saddam dans leurs usines nucléaires souterraines implantées sous des centaines de mètres de roche. On a vu un photo d'un B2 "lachant une bombe à fort pouvoir de perforation". Ca n'est pas comme ça que ça marche. C'est un "chalumeau à antimatière. Mais l'utiliser révèlerait son existence.

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