Aux Frontières de Wolf 424:Le soleil de Ummo ?


II. Etude sur l'existence du nuage de poussières.

II. 1. Analyse de la détection infrarouge.

Nous avons abordé au paragraphe I.1 les conséquences observationnelles de l'existence de nuages de poussières interstellaires. Ceux ci seraient constitués d'objets en forme de grains allongés de dimensions moyennes 0,5 µm, composées de particules métalliques et de glace recouvrant du graphite. Rien ne s'oppose, à l'échelle locale, à l'existence d'un tel nuage bien que cela soit rare.

Voici ci-dessous deux photos de la portion du ciel qui nous intéresse, elles sont extraites d'un catalogue de l'Institut gérant le télescope spatial.
La photo de gauche (fig. 5a) a été prise dans le domaine spectral du visible. Wolf 424 se situe dans la constellation de la Vierge, dans une zone de faible densité stellaire car hors du plan galactique, en bordure des célèbres amas de galaxies : Virgo et Coma. La couverture céleste du cliché est de 1 x 1 degré d'arc, cela représente à une distance de 14 AL, une étendue d'environ 0,058 AL. (L'original de ce cliché se trouve à l'adresse internet http://skview.gsfc.nasa.gov/cgi-bin)
On remarque qu'il existe dans les parages de Wolf 424 une diminution notable d'étoiles à fortes luminosités (voir zone cerclée). Si cela est vraiment dû à la présence d'un nuage, ce dernier aurait une étendue d'environ 0,0004 AL.

Nous savons que la poussière interstellaire absorbe essentiellement les rayonnements de basses longueurs d'ondes. Ainsi une photo, prise avec un filtre bleu, de la région centrale de notre galaxie, masquée par un nuage de poussières, montrera très peu d'étoiles alors qu'en infrarouge elle fourmillera d'étoiles.
Plusieurs satellites scientifiques (IRAS, ISO, etc.) ont explorés le ciel dans ce domaine de fréquence. Le satellite IRAS «voyait» dans quatre bandes monochromatiques centrées sur les longueurs d'onde de 12, 25, 60 et 100 mm. La combinaison de ces images monochromatiques permettait d'en déduire les couleurs infrarouges, qui sont elles-mêmes le reflet de la température des sources observées. Les plus froides (environ 30 K) émettent en effet essentiellement vers 100 mm alors que les plus chaudes (250 K) rayonnent à plus courte longueur d'onde, vers 12 mm. On a arbitrairement attribué la couleur rouge aux premières et la couleur bleue aux secondes, le jaune et le vert représentant des températures intermédiaires.

La photo de droite (fig. 5b) représente le même secteur pris dans l'infrarouge par le satellite IRAS. L'image correspond aussi à une surface de 1° x 1°. La résolution de ce cliché n'étant que de 1'5 au lieu de 1''7 pour le cliché précédent, cela ne permet pas de détecter des étoiles mais des groupements de celles-ci.

Figures 5a et 5b : Cliché NASA-STSCI

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