Aux Frontières de Wolf 424:Le soleil de Ummo ?


Dès le début, ils affirmèrent que, dans la direction de Iumma, se trouvait, à une distance d'environ 12 AL, un nuage de poussières. Cela expliquerait, selon eux, les différences notables relevées entre les luminosités de Iumma et de Wolf 424 A.

En effet, l'absorption exercée par une masse de poussières interstellaires réduit inévitablement l'éclat des étoiles se trouvant en son sein ou derrière. Or, on a montré que la magnitude s'obtient directement à partir de la valeur de l'éclat, ou luminosité, de l'étoile. Donc si cet éclat est sous-estimé la magnitude le sera aussi, inévitablement. En moyenne, cette absorption équivaut à une classe de magnitude pour une distance de 1000 parsecs, mais d'importants écarts sont possibles par rapport à cette valeur moyenne, cela dépendra de la densité du nuage
De plus, la matière obscure absorbe essentiellement les radiations de petites longueurs d'onde. Il s'ensuit un rougissement de la lumière des étoiles situées derrière un nuage absorbant (nuage de poussières) lequel est, en général, proportionnel à l'absorption totale causée par ce nuage.
En outre, la lumière ayant traversée un tel nuage se trouve polarisée. C'est à dire que les oscillations électromagnétiques dont se compose la lumière dominent dans une direction déterminée alors qu'elles sont identiques dans toutes les directions pour la lumière non polarisée.
En plus de l'extinction et de la polarisation de la lumière, la matière obscure se manifeste aussi par des raies d'absorption dans le spectre des étoiles situées derrière les nuages : raies du sodium neutre et du calcium ionisé une fois, du fer, du titane,..., bien observables dans le domaine du visible. Selon la vitesse de déplacement du nuage cela peut entraîner des décalages variables pour les différentes raies.

En prenant en compte ces différentes considérations, nous verrons plus tard si nous pouvons confirmer ou infirmer l'existence de ce nuage de poussières.

 

I. 2. Différence notable entre les températures de surface des deux astres.

Les températures superficielles des étoiles sont déterminées par l'étude du spectre du rayonnement émis par celles-ci.
Quand un rayon intense de lumière blanche ordinaire passe à travers une petite fente, puis un prisme ou un réseau, il se diffuse en un arc-en-ciel appelé spectre. Ce spectre va des plus hautes aux plus basses fréquences de la lumière visible, violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge. Comme nous pouvons distinguer ces couleurs, c'est ce que l'on appelle le spectre de la lumière visible. On peut utiliser celui-ci pour déterminer la composition chimique d'objets éloignés. Des molécules ou des composants chimiques distincts absorbent différentes couleurs ou fréquences de la lumière, qui font ou non partie du spectre visible. Chaque substance génère une série de lignes caractéristiques dans le spectre, ce qui constitue leur signature.

On considère qu'une étoile est une sphère de gaz extrêmement chauds et comprimés, donnant un spectre continu, comparable à celui d'un corps noir (corps supposé parfaitement absorbant). Cette source continue est entourée d'une atmosphère gazeuse plus froide et moins dense, donnant des raies d'absorption caractéristiques des éléments de l'atmosphère. L'étude des spectres d'absorption ou d'émission se nomme la spectrographie.

Elle a les avantages suivants :

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