Aux Frontières de Wolf
424:Le soleil de Ummo ?
- Une température dite effective Te.
C'est celle pour laquelle un corps noir de même surface
émettrait la même énergie totale que l'étoile.
L'énergie totale est déterminée par le calcul
de la surface délimitée par la courbe d'énergie
(Fig. 3). La température se déduit de la loi de
Stefan-Boltzmann (4), si toutefois on connaît le diamètre
de l'étoile.
La température de surface de Wolf 424 A est, dans l'hypothèse
ou elle serait une étoile et non une naine brune, d'environ
2500 K, cela la classe dans la catégorie spectrale M (naine
rouge). Iumma aurait une température de surface de 4580,3
K, ce qui la classe obligatoirement dans la catégorie
spectrale K (étoile orangée) (Cf. Tableau 2 &
Figure 2).
Nous avons vu, dans le chapitre précédent, qu'un
nuage de poussières ne possède pas une valeur d'absorption
constante sur tout le spectre, mais qu'il atténue préférentiellement
les basses longueurs d'ondes. Il s'ensuit un rougissement de
la lumière le traversant, ayant pour effet un déplacement
du maximum de la courbe de variation de l'intensité dans
le spectre vers les grandes longueurs d'ondes. Par conséquent,
la valeur de la température déterminée par
la loi de Wien sera inférieure à la valeur intrinsèque.
Toutefois, si l'on tente d'ajuster la forme de la courbe obtenue
avec celle théorique de Planck pour diverses températures,
on s'aperçoit que la seule partie vraiment comparable
sur une grande partie du spectre se situe aux grandes longueurs
d'ondes.
Figure 4 : Comparaison des courbes de variations d'intensité
dans le spectre pour différentes températures.
La courbe du spectre atténué a été
obtenue en faisant subir à la courbe de Planck, correspondant
à la température de Iumma, une atténuation
progressive correspondant à celle que l'on observe pour
la matière interstellaire.
Une autre vérification s'effectue grâce aux raies
d'absorptions présentes dans les spectres stellaires,
comme nous l'avons précisé en page 6, elles sont
une représentation de la composition chimique et de la
température des étoiles. Il est vrai que le spectre
constitutif d'un nuage absorbant se superpose à celui
de l'étoile, mais contrairement aux raies intrinsèques
de celle-ci qui subissent des variations au cours du temps (effets
Zeeman, Doppler, etc.) celles du nuage sont quasi-immuables.
A cause de ces raisons, il nous est impossible de faire une erreur
aussi importante sur l'évaluation de la température
de surface d'un astre, certainement pas à cause de l'existence
d'un nuage absorbant. Une erreur admissible de quelques dizaines
de degrés est acceptable mais pas de 2000°K ! .
Page 7 | Sommaire
| Page 9